Trois passages à niveau pour tous les véhicules ont été aménagés sur la portion de ligne située sur le territoire de Roche :

  • le PN 65, situé entre les rues des Carrières et des Boillons et qui fut tenu dans la première moitié  du XX° siècle par mesdames Plançon, Pajot, Branget, Vadot (de 1961 à 1966 ) et enfin madame Mesnier (1966 à 1971) ; la maison de la garde-barrière se trouvait à proximité du hangar actuel (ex-Mitidja) ; en mai 1952, les horaires d'ouverture du PN 65 sont les suivants :

 

-de 7h à 11h30 et de 13h à 18h
-fermé de 18h à 7h et de 11h30 à 13h
-dimanches et jours fériés : ouvert de 7h à 8h30 pour laisser passer la voiture qui amène le lait à Roche ;

  • le PN 66, situé à droite de la maison Ehringer qui mettait en communication la rue de la Gare et la rue de la Fonderie ; il fut tenu par mesdames Hézard, Dantu, Vadot (de 1946 à  1961), puis Cultet; la maison de la garde-barrière se situait à l'emplacement de l'actuelle maison Jury, 1, impasse des Jardins ;
  • le PN 67, situé entre l'impasse des Tamaris et la rue des Groseilliers est tenu successivement par les familles Jacoulet, Grappin et Gautherot ; la maison de la garde-barrière se trouvait à l'emplacement du conteneur à verre, à proximité de l'actuel PN. Le numéro « 67 A » figure toujours le long des voies. Le 8 novembre 1939, le conseil municipal s'oppose au projet de la SNCF visant à supprimer la barrière ce PN.

L'ancien PN 66

Une nouvelle page de l'histoire de chemin de fer à Roche est ouverte avec l'électrification de la ligne entre 1968 et 1970. La SNCF veut profiter de ces travaux pour supprimer les passages à niveau situés sur le territoire communal. Pour cela, elle préconise l'aménagement d'un passage inférieur au niveau du PN 66  et la fermeture des deux autres. Dans sa délibération du 24 juillet 1969, le conseil municipal se penche sur le financement dont le montant est de 1 300 000 francs. La SNCF en prend 600 000 à sa charge et les ressources de la commune ne peuvent excéder la somme de 200 000 francs. Il reste à trouver 500 000  francs.
Dans sa séance du 3 septembre 1970, le conseil maintient sa position de financement à hauteur de 200 000 francs.
La délibération du 28 octobre 1971 nous apprend que le conseil général accorde une participation de 710 000   francs, verse une subvention à la commune de 71 000 francs et paie les annuités d'emprunt pour 383 400 francs. La commune accepte donc de faire un emprunt pour les  639 000 francs restants (le montant des travaux a été, entretemps, réévalué).
Pour le passage inférieur, il est décidé de le faire partir à l'emplacement de la maison Ehringer dont le dernier propriétaire est André Jury et d'établir la rue non sur le tracé de la rue de la Fonderie, mais à travers l'ancien verger Monnot, vendu depuis quelques années à M.Reboud.
Le pont est construit en 1972. La statue de la Vierge, qui se trouvait ici depuis 1859, est déplacée, la maison de l?ancienne garde-barrière détruite et sur son emplacement est édifiée la nouvelle maison de la famille Jury. La maison Ehringer est démolie durant l'été 1974 et le passage inférieur prend son tracé actuel à l'automne 1974.

A gauche de la maison Ehringer, la future mairie


Si le PN 65 est purement supprimé, il est décidé, sur la pression des habitants, de maintenir le PN 67, uniquement pour les piétons, « aux risques et périls des utilisateurs ».


Philippe COUTIN